Les produits industriels, principalement les plats composés, contiennent la plupart du temps des additifs alimentaires. Il en existe de toutes sortes : exhausteurs de goût, colorants, conservateurs, émulsifiants, etc.
Depuis quelques années, face à une prise de conscience croissante de la part du consommateur, certaines marques commencent à les réduire, voire à les enlever. Mais c’est loin d’être le cas de toutes les marques, il faut encore faire le tri.
Pour le faire, je m’aide de ce petit guide que j’ai acheté il y a pas mal d’années maintenant : « Dangers : Additifs alimentaires. Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner. » de Corinne Gouget. Il permet de savoir si tel ou tel additif est dangereux ou non pour la santé.

Tous les additifs ont un nom de code en E suivi de trois chiffres (exemple : E431).
Le guide les répertorie dans l’ordre croissant, du E100 au E1520, avec un visuel très simple pour savoir si l’additif est toxique ou non :

  • vert pour « inoffensif pour notre santé »
  • orange pour « rapports scientifiques contradictoires » (donc : « on ne sait pas »)
  • rouge pour « nocif ».

Pour chaque additif vous trouverez aussi des précisions (son rôle et en quoi il est toxique) et une petite case pour y mettre des notes.

Donc, normalement, en regardant une étiquette, on peut repérer d’emblée un additif grâce à son code commençant par E. Et si on ne souhaite pas en consommer, on repose la boîte et on va voir ailleurs.
Mais, les industriels utilisent parfois le nom de l’additif et non son code, et c’est difficile de tous les retenir.
Le guide nous sauve là encore : il répertorie aussi les additifs selon leurs noms, par ordre alphabétique, avec leurs couleurs respectives (vert, orange ou rouge) pour une recherche rapide, sans forcément avoir à se référer à la liste des codes.

À la fin du guide, on trouve un zoom sur deux additifs qui posent particulièrement souci : le E951 (l’Aspartam) et le E621 (le Glutamade Monosodique, ou GMS). Ainsi que de nombreuses informations sur d’autres produits, dont les OGM, et de nombreuses références.
Voilà, je vous conseille donc vivement ce guide pour vous aider à faire le tri. Il passe largement dans un sac à main ou une poche, vous pouvez facilement l’emporter et l’utiliser pendant vos courses.
Sachez aussi qu’il est mis à jour chaque année (personnellement j’ai actuellement la version 2014).

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Voici deux exemples de produits qu’on peut trouver au supermarché :

Vinaigre balsamique de Modène – U
Ingrédients : vinaigre de vin, moût de raisin concentré et cuit, colorant : E150d.

E150d : le E150 c’est du caramel, et le E150d c’est plus précisément du caramel de sulfite d’ammonium, donc issu de sucres chauffés en présence de sulfite ammoniacal. Il est classé orange. « Colorants bruns naturels ou chimique qui pourraient être parfois fabriqués à partir de maïs transgénique. Pourraient diminuer l’absorption de vitamine B6 par l’organisme et provoquer des troubles neurologiques. Utilisés dans de nombreux aliments et boissons gazeuses bien connus… Certains auteurs pensent que cet additif pourrait contenir du glutamate monosodique (voir E621) et serait cancérigène et mutagène. Rapports contradictoires donc ici, classé orange mais presque rouge. »
Beaucoup de vinaires balsamiques contiennent malheureusement ce E150d qu’on soupçonne d’être cancérogène. Personnellement je repère ceux qui n’en contiennent pas, ils sont souvent bio.

Soya cuisine allégée – SOY (produit bio)
Ingrédients : tonyu, huile de tournesol désodorisée, émulsifiant : gomme arabique, sucre de canne non raffiné, épaississants : gomme xanthane, carraghénanes.

Gomme arabique – E414 : orange.
Gomme de xanthane – E415 : orange.
Carraghénanes – E407 : Rouge. Extraits : « Utilisé depuis très longtemps, cet additif était considéré comme inoffensif. Mais en 1969, des études ont démontré que cet additif pouvait provoquer chez les animaux des ulcères dans le gros intestin, le passage de sang dans les urines et un ralentissement de la croissance. », « Depuis septembre 2007, cet additif est dénoncé en Grande-Bretagne comme étant un des plus dangereux. »

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Pour vous aider, vous avez aussi de très bons sites, dont celui-ci qui tente de répertorier tous les produits alimentaires industriels et de les décortiquer : Open Food Facts.